A la 5e division, l'action assez mal soutenue par l'artillerie, fait peu de progrès ; les troupes, en particulier le 71e régiment d'infanterie, vaccinées récemment contre la fièvre typhoïde, sont en mauvais état physique.
Le lendemain, par suite du brouillard qui empêche les réglages de l'artillerie, nous nous contentons, à la 66e division, de repousser des attaques, et, à la 57e de préparer notre progression méthodique vers Aspach-le-Bas.
Les jours suivants, les efforts de la 66e division sont principalement dirigés sur Steinbach, d'où partent les feux qui prennent en flanc nos unités débouchant des bois pour attaquer Cernay. Le 28 décembre, la 4e compagnie du 152e régiment d'infanterie réussit à occuper, après une lutte particulièrement difficile, la plus grande partie du parc du château en ruines, au nord-ouest de Steinbach.
Le 30 décembre, des éléments du 152e d'infanterie pénètrent dans le village, mais l'incendie des maisons empêche leur progression. Le 1er janvier, ce glorieux régiment s'empare de trois lignes de maisons fortifiées et des boyaux de communication qui les relient ; enfin, le 3 janvier, appuyé par un bataillon du 218e d'infanterie et par le 15e bataillon de chasseurs à pied, le 152e enlève Steinbach et s'y établit. Mais la rigueur de la température va
interrompre les opérations pendant plusieurs semaines. On s'organise, on installe les liaisons optiques et téléphoniques, on perfectionne les procédés de ravitaillement, et on amé- liore le plus possible l'installation matérielle des troupes.
STEINBACH, VUE GÉNÉRALE
Février 1915. - L'idée directrice des opérations va être de tenir solidement le terrain entre la vallée de Cernay et la Suisse, et de progresser dans la vallée de Munster, en direction générale de Colmar. Afin que l'ennemi ne menace pas notre aile droite par la vallée de la Thur, il nous faut maintenir la possession de l'Hartmannswillerkopf, qui domi-